5 ème étape: Et une de plus !
Soulagé, Fatigué mais heureux!
Ben les gars ! Celle là il fallait aller la chercher!! Le père Castera, il met la barre haute mais c’est aussi pour ça qu’on y est!
Couché 1h, levé 5h15, la nuit bien que courte a été plutôt bonne. 4h15 de sommeil, ça « pique » et la fatigue commence à s’installer. Ce matin comme cette nuit d’ailleurs, il fait frisquet. J’ai des petits yeux, vous le verrez sur les photos mais je suis motivé comme jamais.
Au programme 80 bornes de liaison pour se réveiller (ou pas !) avant d’enquiller les 353 kms de SS.
Les 150 premiers kms plutôt rapides se passent sans problème, j’atteins le CP au PK153 bien avant la barrière horaire. Reste 200 bornes mais on attaque le plat principal de la journée: le sable.
170 bornes de petites dunes pas spécialement difficiles mais usantes, aussi bien pour la machine que pour le bonhomme. Un avant goût de ce qui nous attend en 2ème semaine. Pas des grandes dunes mais des collines avec des descentes parfois abruptes, et puis je sais pas, j’en ai peut être franchi une soixantaine! mais quel pied!
A 80 kms de la fin, j’ai ressenti un petit coup de moins bien. A un moment donné, en relevant la moto, j’ai vu des étoiles. Sans paniquer – je commence à gérer – je me suis posé un petit quart d’heure. J’ai bu, j’ai mangé (une barre pâte d’amande: mes préférées), j’ai posé la veste et j’ai piqué un petit roupillon d’une 10aine de minutes avant de repartir.
La fin était chaude, David Castera a la manie en fin de spéciale de nous remettre un petit coup de difficultés pour bien nous achever, j’ai vu des copains en panne d’essence. Perso, j’ai préféré pas regarder mon réservoir, c’est passé pour moi mais il devait pas rester grand chose, 1 litres à tout casser.
Je suis sorti de la spéciale vers 18h, soulagé mais fatigué.
Reste à faire les 130 kms de liaison pour rejoindre le bivouac. C’est monotone, les saoudiens roulent comme des fadas, heureusement les routes sont en bon état, on voit que le bitume ne coûte pas cher dans le coin. Je me suis arrêté à mi-chemin pour me restaurer, la fatigue est là, le froid s’installe, je commence à bien être cuit. Je profite d’avoir du réseau pour passer un petit coup de fil à ma garde rapprochée en France. Leur énergie et votre soutien qu’ils me transmettent me fait font un bien fou. MERCI!
Je cogite sur les derniers kilomètres pour me remémorer la checking list de ce soir et perdre le moins de temps possible en arrivant.
Ce soir, ce sera juste mécanique de base, préparation des affaires pour le lendemain, réparation de fortune de mon protège main, l’alu de la patte de fixation a cassé nette avec les vibrations, je la changerai à la journée de repos. Repas, coup d’oeil sur l’étape 6 et dodo. Demain debout 5h15 pour 830 kms.
Pas fatigué du tout
L’interview de Fred par Motul à l’arrivée de la 5e étape :
Bises
Hello,
Il est vrai que tu as l air bien a plat. La nuit va faire du bien, ainsi que la journée de repos.
Quand tu dis » bien avant la barrière horaire », ca veut dire combien de temps pour qu on se rend compte?
Bon courage