Une étape de Dakar, c’est quoi ?
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, une étape est composée de plusieurs éléments : la spéciale, des liaisons et parfois, des neutralisations.
En général les liaisons se font sur du bitume, ou des pistes aménagées.
Le pilote part le matin pour une première liaison, à un horaire imposé. Il doit arriver avant une certaine heure au départ de la spéciale (DSS). Ensuite, c’est parti pour la partie chronométrée, comptant pour le classement ! Entrecoupée de waypoint (WP) qui valideront le parcours de notre pilote. Attention, dans certains cas, il doit y arriver avant une certaine heure, sous peine d’être pénalisé, voire disqualifié.
Pendant cette partie, il peut y avoir des neutralisations. Soit parceque le tracé oblige à prendre une partie routière (comme par exemple lorsque Fred a pu nous faire des vidéos) soit parcequ’il faut s’arrêter pour faire le plein de la moto ! Dans ces cas là, le temps d’arrêt ne compte pas… mais dans une certaine mesure (en général 15 minutes).
Une fois rendu à l’arrivée de la spéciale (ASS) notre motard peut prendre le temps nécessaire pour se retaper avant de reprendre la route pour la liaison qui le ramènera au bivouac.
Attention ! La vitesse est limitée à 120 km/h et on peut trouver des zones limitées par l’organisation à 30/ 50 ou 80 km/h. La moto est surveillée par GPS et si un dépassement est constaté le pilote prend des pénalités en minutes… et des amendes financières ! Pour éviter les dépassements, un buzzer installé sur le guidon sonne alternativement quand on approche à 5km/h de la vitesse limite et sonne en continu quand on dépasse la vitesse.
Les roads book font passer les concurrents sur des routes ouvertes, il est donc nécessaire de faire attention à la circulation.
On peut faire des pauses si le temps horaire le permet pour se reposer, manger, boire (bien qu’un camelback permet de boire en roulant) ou encore prendre des photos comme Fred qui aime partager avec vous les paysages qu’il traverse. Mais en général on préfère ne pas s’arrêter pour ne pas casser le rythme et rentrer au plus tôt au bivouac.
La difficulté d’une liaison, c’est sa durée et la monotonie. Les muscles se crispent car en moto on ne peut pas trop bouger. La selle d’une moto de rallye est très dure et peu confortable, les fesses souffrent… Vous imaginez 300 bornes assis sur une selle de vélo de course ? Bin c’est à peu près pareil. C’est pour cela que cette année Fred a investi dans une selle un peu plus confort… mais cela reste sommaire ! Il a également un petit coussin gonflable qu’il met sur la selle pendant la liaison pour soulager encore plus son arrière train.
Enfin on pourrait penser que faire cette partie ne comptant pas au classement est facile car on est sur du bitume mais c’est tout l’inverse car les dangers sont nombreux et le physique est très sollicité, surtout en fin d’étape.
Bien expliqué merci